Je fais danser des arabesques d'allumettes sur nos âmes fanées. Je me plais à voir valser nos espoirs sur les rochers, séchants au soleil, délavés par la lumière et l'eau de mer. Les étoiles sont à présents en paix, tu peux dormir comme elles, rejoindre ce grand trou noir sur fond rouge scintillant. Il en émane même de la fumée. Battements de cils et craquements de bois; ce sont tes cheveux que je tripote de mes doigts ? Tu m'en as donné le droit. Tu mens paraît-il. Aïe une braise gicle sur mon bras et nous repartons à la manière des pinguouins sur la banquise, vers une contrée où nous pourrions nous arrêter en toute sécurité. Une grotte, elle est pleine de sang, les parois s'effritent, la matière lacérée. Où se blottir ? Où se cacher ? Je n'en ai pas la moindre idée. Serions-nous des êtres égarés ? Bruit étrange, sourd et lourd aux alentours, aux aguets. Arabesques tu disais ? D'allumettes, de fumée ou de traits d'encres sur une eau ambrée ? Ah trop de questions demeurées sans réponse. Ca me pique le nez ! Plaît-il ashtray ? Tu es défoncée. Non ce n'est pas vrai, tu mens comme je disais.